🏡 Neutral Milk Hotel

Il était une fois Neutral Milk Hotel.

L’autre soir, je jouais aux sept familles avec la Chatte à la Voisine (ben oui !) :

Il était une fois Neutral Milk Hotel. Un groupe qui s‘est arrêté à son second album - évocation de la seconde guerre mondiale et du journal d’Anne Frank - In the Aeroplane Over the Sea (classé #4 dans le top 100 des meilleurs albums des années 90 par Pitchfork). Un groupe qui, tel une commette, s’est évaporé, laissant dans son sillage une poignée de magnifiques chansons ; un peu comme si Pavement s’était arrêté à Crooked Rain, Crooked Rain, Nirvana à Nevermind, Pixies à Doolittle, Beck à Odelay, Weezer à Pinkerton, Siver Jews à The Natural Bridge, Built to Spill à There’s Nothing Wrong with Love, ou encore The Black Keys à Thickfreakness (private joke, NDLR).

Il était une fois Neutral Milk Hotel. Un groupe aujourd’hui culte outre atlantique et pourtant encore assez (trop) confidentiel dans nos contrées. Culte non pas seulement parce qu’il constitue une référence citée par nombre de groupes qui tiennent le devant de la scène inde actuelle. Culte non pas seulement parce qu’il a été un des fleurons de Merge Records et qu’il est à l’origine d’Elephant Six, label ayant donné le jour entre autre à Olivia Tremor Control, Elf Power, Of Montreal, The Apples in Stereo. Neutral Milk Hotel est culte parce sa musique est envoutante, intemporelle, que lorsqu’on l’écoute pour la première fois, elle semble faire partie intégrante de votre psyché. Les mélodies racées de Neutral Milk Hotel s’immiscent dans votre subconscient pour ne plus vous lâcher et vous vous surprendrez à les fredonner alors que vous vous baladez ce doux soleil du début du printemps chauffant votre visage souriant (« what a beautiful face I have found in this place that is circling all round the sun »).
Les chansons distillées par Jeff Mangum, Julian Koster et leurs acolytes semblent être émises d’un aéroplane en goguette sur l’océan, tantôt calmes et apaisées, tantôt brutales et tourmentées, toutes sont immédiatement familières et ce, malgré toute la bizarrerie que leurs orchestrations dissimulent à grand renfort de banjo, scie musicale, cor d’harmonie.

Aujourd’hui, à l’écoute de leur chef d’œuvre In the Aeroplane Over the Sea, on ne peut s’empêcher de penser à Weezer de Pinkerton, à Pavement s’étant apaisé, à Beirut ayant mis de côté toute grandiloquence, à Arcade Fire faisant uniquement le strict nécessaire pour toucher droit au plus profond de votre âme. Dans la musique de Neutral Milk Hotel, on retrouve tout ce qui a fait la beauté de ces grands disques adorés des 90s mais plus encore ; une fenêtre sur ce qui a été, est, et sera l’essence même de l’inde-rock ; comme un point de jonction entre ses débuts déchainés, ses expérimentations folk des années 2000 et ce qui fera notre délectation dans les décennies à venir.

Il était une fois Neutral Milk Hotel… Mais l’histoire n’est pas complètement finie ; chanceux que vous êtes, La Chatte à la Voisine aura l’honneur de recevoir Neutral Milk Hotel à Toulouse au Métronum le mardi 27 mai 2014. Il est temps de (re)découvrir ce trésor des années 90. Alors faites-vous un cadeau (ré) écoutez In the Aeroplane Over the Sea, pleurez, puis venez verser ce qu’il vous restera de larmes en admirant live ce grand groupe avant qu’il ne s’évapore à nouveau.

Prix: 18 euros (+ frais de location éventuels) / 20 euros le soir

Locations:


Métronum
1, Av. Netwiller
Rond point Mme DE Mondonville
31200 Toulouse