🤔🎊 Tonstartssbandht & Cotillon

Tonstartssbandht (🌮🇲🇽🌵 Summer - FL) 🤔

Essayer de prononcer le nom de ce groupe est tellement compliqué que les théories à ce sujet vont bon train. On a donc toujours pas réussi à trancher s’il faut dire « tone-starts-band-hut » ou « tahn-starts-bandit ».

Tonstartssbandht © Franck Alix - 24/10/2017 - Le Ravelin

Quoi qu’il en soit, ces deux frères de Floride, Andy et Edwin White, passionnés de pop psychédélique et de ce qu’ils appellent le « boogie rock », n’aiment pas la facilité. Signés sur Mexican Summer (Ariel Pink, Allah-Las…), Tonstartssbandht fait des morceaux difformes mais fascinants, résolument modernes. Un melting-pot indie-rock acide, bluesy, psychédélique, qui leur doit souvent la comparaison avec Panda Bear ou Animal Collective (ou même les Beach Boys pour la voix).
Le groupe à fait le tour du monde ces dernières années et y a enregistré pas mal de ses concerts. Andy est aussi guitariste pour Mac deMarco.

Cotillon (🍔 Records - CA) 🎉

Il y a deux ans, à la sortie du premier album éponyme de Cotillon, Jordan Corso laissait sa musique s’imprégner de la brume de San Francisco et du climat plutôt agréable de la région. Entre temps, comme beaucoup dans ce sens ou dans l’autre, le jeune homme a changé de cap, vers une New York plus radicale mais toute aussi inspirante quand il s’agit d’y composer une nouvelle salve de pop garage.

Inspiré par l’immensité de la ville et du sentiment de solitude qu’il a pu y ressentir parfois, ‘The Afternoons’ le voit déballer ses petites histoires – sentimentales surtout – de sa voix à la justesse encore adolescente (‘Fang’), au sein de morceaux nonchalants (‘I Like People’, ‘Black Sea’) ou bien vivants (‘SFO’, ‘Alex’s Room’), capables de séduire le hipster élitiste comme le mélomane sans attente particulière.
Véritable chef d’orchestre, sa guitare dirige quasiment à elle-seule les ambiances du disque, endossant sans rechigner des arrangements plus épurés que par le passé. Ici électrique et bordée d’effets (‘Secret’), là nue et acoustique (‘Staying In’), elle offre finalement richesse et diversité à ce ‘The Afternoons’ qui a trouvé dans la production de Shane Butler (Quilt) et Al Carlson (St Vincent, Ariel Pink, Wild Nothing) un voile lo-fi qui met toute son honnêteté en exergue.
Car, bien que timide et planqué derrière de légers effets sur sa voix (‘Promises 2’), Corso a pour lui ce charme maladroit et attendrissant qui, en ne venant jamais compromettre son efficacité mélodique comme ses solides compositions, vous prend par la main tout au long d’un moment trop vite passé à ses côtés.


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